Extraire Littéraire
Voici quelques extraits d'œuvres littéraires haïtiennes, avec les informations sur les auteurs, les genres littéraires et les dates de sortie.
01
Gouverneurs de la Rosée
- Auteur : Jacques Roumain
- Genre : Roman
- Date de sortie : 1949
Extrait :
"Il est des moments où la terre semble mue par une fièvre douce et perpétuelle. La nuit, sous le ciel étoilé, elle se déploie dans une sorte de torpeur endormie et souriante. Le matin, les premières lueurs de l’aube la caressent avec une tendre douceur."
02
L’énigme du retour
- Auteur : Dany Laferrière
- Genre : Fiction
- Date de sortie : 2009
Extrait :
« Le voyage commence toujours avant le départ. On est en route bien avant d'avoir bouclé ses valises. Le téléphone qui sonne la nuit. Le visage de ma mère s’est assombri à la lumière de la lampe de chevet. Elle a reçu un coup de fil de Port-au-Prince. Mon père est mort. Dans l’air épais, le bruit des voitures sous la pluie battante m’empêche de saisir ce qu’elle dit au juste. Comme si la nouvelle devait rester vague pour toujours. »
03
Briseurs de rosée
- Auteur : Edwidge Danticat
- Genre : Roman
- Date de sortie : 2004
Extrait
« Il aimait se lever tôt, avant l'aube, et écouter le silence qui précède le chant des oiseaux. À cette heure-là, tout semblait plus calme, comme si le monde était encore figé dans une paix passagère. Il se souvenait des jours où ce silence était interrompu par des cris... des cris qu'il avait autrefois provoqués. Aujourd'hui, il vivait avec la culpabilité. Chaque goutte de rosée sur les feuilles lui rappelait le sang qu'il avait versé. »
04
Hadriana dans tous mes rêves
- Auteur : René Depestre
- Genre : Roman
- Date de sortie : 1988
Extrait
« Ce fut un samedi après-midi que la plus belle femme de la ville, Hadriana Siloé, mourut dans sa robe de mariée. Le jour de son mariage, la mort l'emporta avant qu'elle ne puisse prononcer ses vœux. Tous les habitants de Jacmel furent accablés par la tristesse. Mais ce qui était encore plus étrange, c'était ce qui se passa après sa mort : Hadriana ne fut jamais vraiment morte. Dans les croyances vaudoues, une femme comme elle ne pouvait pas simplement disparaître. On la disait devenue une "zombifiée", errant entre le monde des vivants et celui des morts. »